Le point marquant qui déraille le parcours de carrière d’une femme vs celui d’un homme
- Amélie Mongrain
- 9 févr. 2024
- 2 min de lecture
Une femme me racontait dernièrement qu’elle avait le même parcours de carrière que son collègue masculin.
- Embauchés en même temps par leur organisation à leur sortie de l’université
- Même rôle
- Mêmes années d’expériences
- Les deux ont obtenu leur première promotion en même temps
Elle est même tombée enceinte à quelques mois d’intervalle de la conjointe de son collègue.
Ils sont donc devenus parents la même année.
Par contre, peu longtemps après son retour de congé de maternité, son collègue masculin a été nouvellement promu.
Pas elle.
On dira ce qu’on voudra, l’absence du travail dû à un congé parental freine l’ascension des femmes dans les échelons.
Comment atteindrons-nous la parité dans les postes de gestion, si on n’agit pas sur cet élément clé qui accentue de beaucoup les inégalités au travail entre les femmes et les hommes?
2 solutions possibles :
1. ENCOURAGER/ INCITER vos employés futurs papas à prendre des semaines de congé parental (pas seulement leurs 5 semaines de paternité).
Afin que les femmes ne soient plus les seules à s'absenter du travail à la venue d'un enfant (et même discriminées pour leur future possibilité d’absence «car elle aura d’autres enfants»).
2. VALORISER la période du congé parental.
Oui votre employée est absente, mais pendant ce temps elle acquiert les dites compétences dont vous avez besoin dans votre organisation pour assurer votre pérennité : empathie, intelligence émotionnelle, capacité d’adaptation, valorisation de la collaboration, et bien d’autres.
Des compétences à considérer dans vos processus de promotion, de nomination à des postes de gestion et d’opportunités de carrière.
Pas étonnant que des études démontrent que les mères font d'excellentes gestionnaires en accompagnant leurs employés à faire ressortir le meilleur d'eux-mêmes.
Tout plein d’expériences différentes sont valorisées dans un CV, telle une année sabbatique pour voyager autour du monde ou une expérience bénévole dans un CA.
Pourtant je ne comprends pas comment une expérience qui demande une capacité d’adaptation aussi exceptionnelle, soit de prendre soin d’un enfant, c.à.d. de notre prochaine génération, ne l’est pas.
Il est temps.
De voir les choses Autrement.
