La discrimination des femmes au retour d'un congé parental : l'histoire de Christina

Des situations comme celle-ci, j’en entends trop souvent.

Voici l’histoire injuste du retour au travail post congé de maternité de Christina (nom fictif par souci de confidentialité).

Christina est une employée expérimentée avec plus de 10 ans d'expérience dans son domaine et près de 5 ans dans son organisation actuelle. Une employée importante à retenir.

Mais voilà qu’à son retour de congé de maternité, elle a été complètement effacée.

« Premièrement, pendant mon absence, on a donné la promotion qui m'avait été promise à une personne qui venait d'être engagée. Sans même me donner la possibilité de faire valoir ma candidature. À mon retour, on a changé mon rôle et on m’a oubliée. »

Et Christina n’a malheureusement pas été la seule dans son organisation à subir le même sort.

« Ma gestionnaire a vu son poste aboli exactement 10 semaines après son retour de congé parental. Et ma collègue ne pouvait plus avancer aucun dossier à son retour de congé parental, ses projets étaient tous bloqués . Elle a évidemment fini par quitter récemment. »

Depuis son retour dans l’organisation, Christina n’est plus considérée.

« Je ne reçois plus de reconnaissance pour mon travail, je n’ai plus la possibilité de prendre d’initiatives. On me traite comme une junior, et mon gestionnaire ne manque jamais l’occasion de me critiquer. Ça vient vraiment jouer sur mon estime et me fait me questionner sur mes compétences. »

Pourtant, avant son congé de maternité, Christina était une employée qui avait toujours été reconnue pour son expertise et sa proactivité.

Pour en ajouter une couche, son nouveau gestionnaire reconnaît et félicite publiquement certains employés qui restent tard le soir au bureau, comme si c’était la marque d’engagement ultime. Un comportement qui fait se sentir coupables ceux et celles pour qui cela est impossible avec une vie de famille.

« Je suis tellement désengagée de mon rôle, je n'ai plus envie de travailler pour une organisation qui se soucie si peu de ses employés. »

On pense souvent que ce genre d’histoires n’arrivent qu’aux autres, ou dans d’autres organisations. Pourtant, quand on tend l’oreille, on se rend compte que c’est beaucoup plus fréquent qu’on pense.

À leur retour de congé de maternité, les femmes méritent mieux.

Elles méritent d’être considérées comme tous les autres employé(e)s.

Pas différemment. Pas négativement. Juste équitablement.